L'hôtel Galawa. Vie et mort d'un hôtel de luxe aux Comores
ISBN : 979-10-91275-49-1
Coelacanthe, novembre 2016, 131p.
L’hôtel Galawa Beach était le pionnier de l’industrie touristique aux Co-mores. Il comprenait 182 chambres, dont quatre suites et employait près de 400 salariés et des centaines d’autres emplois indirects. Le Galawa permettait de nourrir des milliers de Comoriens et jouait un rôle primordial dans l’économie du pays. Dix ans après sa naissance, le nombre de touristes arrivant aux Comores est passé de 7000 en 1984 à 28 000 à la fin des années 1990.
Ce livre raconte l’histoire de l’hôtel Galawa Beach en insistant sur l’inventaire de 10 ans d’exercice. Dresser le bilan de ce fleuron du tourisme aux Co-mores c’est à la fois émouvant et cruel. Avec la fermeture de l’hôtel puis de sa destruction, le tourisme comorien est face à l’une des situations les plus critiques de son histoire. La crise qui a conduit à la fermeture de l’hôtel n’est pas seule-ment économique, ou due au manque d’ambition ; elle est aussi politique. Elle est plus encore spirituelle. L’origine même de l’hôtel, axée sur le début d’une coopération active entre l’Afrique du Sud et les Comores, en dit long sur la volonté politique de s’engager sur un vrai programme de développement touristique. Cette responsabilité est partagée avec les sociétés qui ont exploité l’hôtel, la holding Sun International et le groupe Suisse Sofitour.
Il est aussi question du bilan du Galawa, ses multiples avantages et ses quelques inconvénients. L’auteur y aborde le rôle que l’hôtel a pu jouer sur l’économie, chiffres à l’appui, pour établir un comparatif avant et après Galawa. Il s’est arrêté sur les retombées positives à l’échelle régionale, la ville de Mitsamihuli, où l’hôtel était implanté.
Idi Mohamed fait le récit de la crise qui a conduit à sa fermeture en avril 2002, tout en précisant les responsabilités des parties prenantes : Gouverne-ment, Sofitour (société Suissesse d’exploitation de l’hôtel) et des salariés.
Enfin, il aborde l’épisode de la démolition de l’infrastructure et les tentatives de reprises avortées.